Gouvernement
Comment l’AFCN utilise des solutions SIG avancées pour le contrôle nucléaire
March 23, 2025 | Thomas Bettens
L’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) a pour mission de protéger la population, les travailleurs et l’environnement contre les risques des rayonnements ionisants. Ses activités vont du contrôle des centrales nucléaires à la vérification des installations médicales en passant par la surveillance continue de la radioactivité sur notre territoire, via le réseau TELERAD. Le SIG joue un rôle clé dans ce processus.
« Il est essentiel que nous disposions d’outils GIS de pointe pour effectuer des mesures précises et les cartographier. Ils doivent en outre être suffisamment flexibles pour que nous puissions les adapter nous-mêmes, en interne », indique Mélanie Boulanger, porte-parole de l’AFCN.
Une communication transparente
François Menneson, responsable du réseau TELERAD au sein de l’AFCN, explique à quoi leur servent les outils d’Esri : « Sur la carte de la Belgique du site telerad.be, vous voyez l’emplacement de nos quelque 300 balises qui mesurent la radioactivité dans l’environnement. En cliquant sur une balise, vous avez accès aux informations la concernant ainsi qu’aux dernières mesures qu’elle a effectuées. Vous pouvez également y superposer la carte qui reprend les niveaux de concentration de radon. »
TELERAD a d’abord utilisé la solution ArcGIS Desktop pour créer des cartes statiques. Afin de partager ses données avec le public, conformément à la volonté de transparence de l’AFCN, et donc de créer un site web, « nous avons choisi une solution souple et globale, à savoir ArcGIS Online », précise Thibault Vanaudenhove, coordinateur de la planification d’urgence nucléaire à l’AFCN.
Données précises
L’AFCN procède également à divers prélèvements d’échantillons (lait de vache, crustacés, herbe, eau, etc.). Ceux-ci sont envoyés en laboratoire, où le niveau de concentration de la radioactivité peut être mesuré avec beaucoup plus de précision. François Menneson : « Pour l’instant, les résultats de ces mesures sont publiés dans un rapport PDF. À terme, nous souhaitons améliorer la lisibilité de ces résultats en affichant ces données sur une carte via une interface web accessible au public. Nous utiliserons certainement un outil GIS pour ce faire. »
Un échange immédiat et efficace
Les missions de l’AFCN comprennent aussi la mise sur pied d’un plan d’urgence. L’objectif ? Assurer la coordination des actions en cas d’urgence nucléaire et radiologique menaçant la Belgique. Thibault Vanaudenhove : « Le coordinateur de la cellule de crise doit gérer à distance les équipes présentes sur le terrain, pouvoir interagir avec elles et suivre leur position et leurs déplacements sur une carte. De leur côté, il faut que les équipes puissent lui transmettre en temps réel leurs données de mesure, observations et photos. Nous utilisons pour cela plusieurs applications d’Esri (Survey123, Workforce, Field Maps, Dashboards et Data Pipelines) qui permettent une remontée et un échange d’informations immédiats et très efficaces. »
Des outils flexibles
François Menneson et Thibault Vanaudenhove pointent les atouts de ces applications : les fiches Survey123, par exemple, sont multilingues. Elles sont envoyées dans la langue que l’utilisateur a configurée sur son smartphone, ce qui fluidifie le processus de transfert de données. Ils tiennent en particulier à souligner la flexibilité des outils d’Esri : « Nous cherchions une solution plus flexible, ce que nous retrouvons dans les outils que nous utilisons aujourd’hui. Nous pouvons les adapter à nos besoins, ajouter des couches supplémentaires et décider de celles qu’on affiche dans les Dashboards par exemple. » Ils apprécient également que ces outils soient logés dans le cloud : « Pas de gestion en interne, pas de demande d’accès, c’est bien plus facile à gérer. »
Un potentiel prometteur
Les deux ingénieurs sont en outre très satisfaits de leur collaboration avec Esri BeLux : « Bien que nous renforcions constamment nos compétences et connaissances GIS, notamment grâce aux formations et webinaires proposés par notre partenaire, nous faisons appel à eux pour certains développements. Nous travaillons par exemple conjointement avec Data Pipelines sur l’augmentation virtuelle du taux de radioactivité pour nos exercices de crise. Nous voulons sans cesse améliorer nos outils, ce qui est possible grâce à cette collaboration. »