UNE PLATEFORME CONVIVIALE POUR UN USAGE PARTAGÉ DE LA FORÊT

ChasseOnWeb.be est une page web présentant une carte interactive qui expose, par date, les territoires de chasse ayant obtenu le droit de fermer les voiries publiques en forêt les traversant pour raison de sécurité. Cette page est destinée à tous les usagers de la forêt afin de favoriser leur cohabitation en toute convivialité. Grâce à la facilité de prise en main des produits en ligne d’Esri, le Service public de Wallonie dédié à l’Agriculture, aux Ressources Naturelles et à l’Environnement (SPWARNE) n’a mis que quelques jours pour la développer.

ChasseOnWeb

L’équipe de base

L’équipe de base chargée du projet au SPW était composée d’un petit nombre de personnes : Boris Delfosse, responsable de la cartographie au Département de la Nature et des Forêts, Marie Wénin, géographe et géomaticienne à la cellule SIG du SPWARNE qui a coordonné les travaux, deux spécialistes du milieu de la chasse et des conseils cynégétiques, et Benoît Thirionet, responsable des bases de données et statistiques au DNF. Autour de ce ‘noyau central’, ce sont au total une vingtaine d’intervenants qui ont, à un moment donné ou un autre, joué un rôle dans cette initiative.

ChasseOnWeb - equipe

Une modernisation préalable pour la collecte des données

ChasseOnWeb - details

Si le projet a été lancé en 2020, précisons d’emblée que le développement de la plateforme chasseonweb.be en lui-même a pris moins d’une semaine. C’est surtout la collecte et la centralisation de données correctes et précises, tant géographiques (limites des territoires de chasse) qu’alphanumériques (dates de fermeture), qui a nécessité un important travail de modernisation au sein de l’administration : ce sont, entre autres, la création de formulaires électroniques pour les demandes de fermeture de territoires, ainsi que la mise sur pied d’une plateforme internet facile à utiliser permettant aux conseils cynégétiques de corriger eux-mêmes les données des territoires de chasse (= crowdsourcing), qui ont demandé environ 3 années de travail.

Les produits Esri : une grande facilité de prise en main

Marie Wénin connaît bien les produits d’Esri, d’une part parce qu’elle les utilise régulièrement – la Région wallonne ayant depuis plusieurs années un contrat-cadre avec Esri –, et qu’elle est en outre chargée de former les agents du SPW à leur utilisation. « Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la facilité de prise en main de ces solutions », explique-t-elle. « Une fois certains de disposer des bonnes données – les limites des territoires de chasse précises et actualisées, la base reprenant les demandes de fermeture qui s’alimente automatiquement grâce aux formulaires – nous avons pu faire la jointure dynamique entre ces deux sources de données au sein d’ArcGIS Pro, l’outil desktop d’Esri. »

Ensuite, pour la diffusion grand public, le ou la responsable du projet peut utiliser des outils en ligne d’Esri disponibles sur Argis online ou Portal for ArcGIS, permettant l’hébergement des informations sur une ou des pages internet. « Dans le cas de ChasseOnWeb, nous avons utilisé le portail en ligne », précise Marie Wénin, qui ajoute : « Nous avons délibérément choisi de créer une page web plutôt qu’une application à télécharger, car nous voulions limiter autant que possible les freins à l’utilisation de la plateforme. Nous avons d’ailleurs acheté le nom de domaine chasseonweb.be pour éviter de devoir taper une adresse URL trop complexe. En introduisant simplement chasseonweb.be, le citoyen est ainsi redirigé vers le portail SPW/Esri où il trouve les toutes dernières informations, parfaitement à jour. Et ce quel que soit l’appareil sur lequel il effectue sa recherche, ordinateur ou smartphone, car la page est responsive et s’adapte donc automatiquement à la taille de l’écran. »

Une première saison réussie

Lancée le 20 septembre 2023, au moment de l’ouverture de la chasse cet automne, la plateforme est plébiscitée tant par ses utilisateurs que par les médias. Parmi les articles de presse et autres reportages TV, citons par exemple celui de TV Lux qui explique clairement les avantages de ChasseOnWeb quant à l’usage convivial de la forêt par les chasseurs, les promeneurs et les professionnels du secteur forestier.

Avec 158 000 vues comptabilisées à ce jour et une moyenne de 1 500 vues par jour, le projet est un réel succès. « Les statistiques indiquent une utilisation très constante de la plateforme », se réjouit Marie Wénin. « Cette constance et cette récurrence des consultations prouvent que le citoyen a confiance dans les données fournies, qu’il y trouve son intérêt et que le système fonctionne bien. » D’autre part, l’URL du webservice utilisé par ChasseOnWeb est également compatible et utilisée par des sites tels que ‘Partageons la forêt’ et pourrait l’être par n’importe quelle application – Strava par exemple – qui souhaiterait disposer des informations que la plateforme procure : « Cette URL ajoute en quelque sorte ‘une couche’ d’informations pertinentes pour les utilisateurs de l’appli en question », explique la géomaticienne.

Des solutions facilitantes pour de nombreux acteurs

Parlant de cette superposition de couches d’informations, Marie Wénin souligne l’intérêt de cette capacité qu’offrent les solutions d’Esri : « Le croisement de données permet d’établir leur relation spatiale, de voir leur positionnement les unes par rapport aux autres et d’en tirer les conclusions nécessaires. » Exemple : utiliser la couche de localisation des parcs à conteneurs permet de voir où ils se situent en Wallonie, leur proximité entre eux et en superposant cette information avec l’information liée à la densité communale de population par exemple permet de savoir s’ils sont suffisamment nombreux pour que tous les habitants disposent d’un parc à conteneurs près de chez eux.

Cette possibilité de croiser des données est donc très intéressante pour de nombreux projets développés au sein du SPW ou de toute autre organisation qui souhaite « faciliter la création de cartes interactives, la réalisation d’analyses spatiales ou d’enquêtes de terrain », conclut Marie Wénin.